Les droits des handicapés au Maroc, des résultats en dessous des attentes


  • Les résultats sont en dessous des attentes
  • Absence de vision globale et intégrée
  • Absence d'une politique publique claire dans le traitement de de la question du handicap



Les résultats attendus sur les droits des handicapés au Maroc font encore défaut. Ils sont en dessous des attentes, d’après la ministre de la Famille et du Développement social, Bassima Hakkaoui. Elle a fait savoir que le rapport national sur la question qui doit être présenté à la commission des droits des personnes handicapées sera effectif d’ici la fin de l’année.
La situation des handicapés au Maroc n’est pas rassurante. Le moins que l’on puisse dire est que le royaume est à la traîne sur les droits des personnes à mobilité réduite. Selon la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Bassima Hakkaoui, « les résultats réalisés sont loin des attentes et des engagements que les parties concernées sont tenues d’honorer ». Ce constat a été confirmé lors d’une journée de dialogue et de communication sur le premier rapport national correspondant à la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées et son protocole facultatif.
Selon la ministre, la situation découle de deux problèmes majeurs. D’abord, elle résulte de l’absence de vision globale et intégrée et d’une politique publique claire dans le traitement de la question du handicap dans sa globalité. Ensuite, elle est due à une défaillance d’actions gouvernementales avec des programmes bien définis, des moyens matériels et humains, des mécanismes de suivi et d’évaluation...
Un rapport national en fin d’année
Pour répondre à ce problème, Bassima Hakkaoui s’est engagée à mettre en place une politique publique de promotion des droits des handicapés. A l’en croire, celle-ci sera basée sur une approche intégrée et participative. Elle permettra d’arriver à une stratégie nationale conforme aux traités et conventions internationale signés concernant la situation des personnes handicapées.
Toutefois, le premier rapport national correspondant à la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées a accusé du retard. Un retard que comptent bien combler ses responsables. Ceci dit, le rapport permettra de jauger le niveau d’engagement du Maroc envers les conventions internationales et sa capacité à intégrer la dynamique que connait cette question tant au niveau régional qu’international, a expliqué Hakkaoui.
Le Conseil économique et social s’était montré inquiet il y a un an
En juillet 2012, le Conseil économique et social avait rappelé la nécessité de mettre en place une politique nationale intégrée pour protéger les droits des centaines de milliers de citoyens marocains touchés par le handicap. Une politique de première importance quand on sait que cela concerne plus de 1 500 000 selon le dernier recensement de la population handicapée en 2004. Un chiffre qui a surement augmenté sensiblement depuis.

En tout cas, des mesures ont été envisagées dans le rapport pour sanctionner les comportements discriminatoires envers les handicapés. Mieux, un projet de loi avait prescrit des mesures incitatives visant à favoriser le recrutement des handicapés, notamment à travers l’instauration d’un quota dans le privé, comme ce qui se fait dans le public (7%).

Source: www.yabiladi.com / Map