Parce que la maladie et le handicap se sont abattus sur eux et sur leurs familles comme la pire des tempêtes, ils ont appris à lutter contre les vents et les courants de la vie. Ils endurent la souffrance, subissent la curiosité ou même le mépris parfois. C'est pour cela que le but ultime à atteindre est de changer les regards de ceux qui considèrent que nous sommes des parasites de la société, tout juste aptes à tendre la main , objets de mendicité, de charité, si ce n’est du laisser pour compte. Fermement arrimés à nos convictions de réussite du changement, nous pouvons évoluer et progresser sur le chemin de la reconnaissance de nos droits en surmontant et affrontant souvent les obstacles sans nous décourager. Nous attendons des jeunes du Maroc nouveau, le soutien et la mobilisation à nos côtés pour dessiner le plan des chantiers de lutte contre les clichés actuels et ancestraux dont nous sommes victimes et pour la réalisation des objectifs d’insertion des personnes handicapées dans la vie économique et sociale. Aujourd’hui, nous pensons que les moyens pour atteindre le résultat escompté sont là. Des milliers de jeunes, et peut être des millions, utilisent la toile communicante, les réseaux sociaux et peuvent, avec nous, faire le pas et avancer sur la route de l’abolition des clichés et le changement des esprits et des regards. Je suis convaincu que si le handicap revêt multiples facettes, les besoins qu’il demande sont aussi multiples et à plusieurs niveaux. Certes, les moyens matériels et financiers sont indispensables, mais sont nécessaires, aussi, les actions de sensibilisation de longue haleine, et à tous niveaux, pour «changer le regard d’une société qui voit dans le handicap un sujet de l’aumône, de la charité, de la pitié, de la main tendue, …si ce n’est du sortilège et du satanique. Mon vœu le plus cher est de voir tout le monde contribuer à changer ce regard, pour que la personne handicapée soit jugée non pas par rapport à ce qu’elle demande comme efforts, esprit solidaire et sacrifices, mais surtout par rapport à ce qu’elle apporte comme plus value à la société. Le handicapé est une personne à part entière, son droit le plus absolu est d’avoir, comme tous, les moyens de vivre et de s’épanouir. Je reste confiant en la jeunesse montante et responsable de mon pays .La réaction rapide de cette jeunesse pour demander le changement à tous les niveaux ne fait qu’augmenter mon espoir et ma certitude que le Maroc peut construire, avec sa jeunesse, non pas des chimères, mais un avenir meilleur.
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