L'APAEI célèbre la journée nationale du handicapé

L'association des Parents et Amis d'Enfants Inadaptés (APAEI) a célébré les 29 et 30 mars, la Journée nationale du handicapé. A cette occasion, l'association a concocté un programme varié et riche en festivités pour faire oublier aux enfants et jeunes handicapés leur souffrance momen-tanément.

Pour célébrer cette journée, l'APAEI a organisé une caravane médicale au profit de ses membres et leurs parents. Ainsi, des médecins radiologues et des ophtalmologues ont offert leurs services aux personnes en besoin. Un brin de générosité pour exprimer leur solidarité avec cette frange de la société. Rappelons que les handicapés, une importante catégorie de la société marocaine, dont on ne se souvient malheureusement qu'à l'occasion de leurs journées, mondiale ou nationale, souffrent des problèmes d'accès à une scolarité adaptée et aux soins nécessaires. 

Pis, les personnes handicapées au Maroc souffrent également du problème d'accessibilité. La prise en charge de ces personnes à besoins spécifiques est encore très loin de répondre à leurs aspirations. Les handicapés marocains, qui avoisinent aujourd'hui les deux millions, vivent dans leur majorité dans des conditions lamentables. A titre d'exemple, les 400 enfants accueillis au sein de l'APAEI ne sont pas tous pris en charge par le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité alors qu'ils sont issus de milieux modestes ou de familles nécessiteuses.

Toutefois, ces soucis sont loin d'être les seuls maux des enfants inadaptés. L'APAEI a attiré l'attention sur les problèmes d'ordre psychologique que ses membres affrontent tout au long de leur vie.
Dans ce cadre, l'association a organisé cinq ateliers afin de débattre de cette problématique avec la participation des étudiants en facultés et instituts supérieurs des Sciences Humaines, en faculté de Médecine et de pharmacie, de Psychologie ainsi que des étudiants de l'Ecole Hassania des Travaux Publics.
Ces rencontres ont été encadrées par l'Association maroco-canadienne (AMCEF) avec la contribution d'autres associations et organisations militantes dans le domaine des droits de l'enfant en général et handicapé en particulier.

De même, l'APAEI a organisé la 1ère journée d'études sur le Droit des enfants inadaptés mentaux. Selon le président de l'APAEI,
Ali Redouane, la manifestation a été d'une forte valeur ajoutée pour réfléchir sur les moyens adéquats visant à améliorer la situation sociale et médicale de l'enfant atteint d'un handicap. Et ce grâce à l'échange d'avis et d'expériences entre les par-ticipants : spécialistes et chercheurs en Sciences juridiques, en psychiatrie et en psychologie. Cet évènement organisé avec la collaboration des oeuvres sociales de Sidi Belyout, ainsi que l'association des médecins et des étudiants de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca vise à sensibiliser le grand public et les décideurs à la situation des personnes qui vivent avec des incapacités et des handicaps et aux problèmes auxquels elles doivent faire face.

Ces journées ont aussi pour objectif de faire mieux comprendre les problèmes liés au handicap et de mobiliser l'opinion publique en faveur de la dignité, des droits et du bien-être des handicapés. In fine, elles veulent attirer l'attention sur ce que peut apporter de positif l'intégration des handicapés dans tous les aspects de la vie.

Les multiples déboires de l'associationL'APAEI souffre depuis des années de plusieurs problèmes d'ordre juridique et financier. Le nouveau bureau a du mal à honorer ses factures à cause de l'affaire du détournement de l'argent de l'association. Dans ce cadre, il est à noter que le tribunal de 1re instance de Casablanca a rendu le 15 mars courant un jugement dans l'une des affaires opposant le nouveau bureau de l'APAEI à son ex-président, son épouse et l'ex-trésorier de l'association. Ces derniers ont été poursuivis pour abus de confiance et de biens communs.
Le tribunal les a condamnés à six mois de prison avec sursis et à rembourser à l'association 15.000.000 DH.

Par Nadia Ouiddar | LE MATIN



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