M. Akhchichine appelle à un "nouveau contrat" entre la société et l'école

Rabat, 13 sept (MAP)- Le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, M. Ahmed Akhchichine, a appelé à un "nouveau contrat" entre la société et l'école, à travers la révision d'un ensemble d'objectifs, d'orientations et une mise en phase avec l'époque actuelle.
"Aujourd'hui, nous sommes en face de nouvelles missions, dont la plus importante est la capacité de l'Homme marocain à gagner les défis imposés par l'époque actuelle", a dit le ministre dans une interview publiée lundi par le quotidien "Al Ittihad Al Ichtiraki".

La société marocaine se doit de "s'attacher de la scolarité obligatoire jusqu'à 15 ans car le coût de l'abandon des bancs avant cet âge est trop élevé pour tout le monde", a-t-il insisté, notant que l'élève qui quitte l'école sans qualification "ne trouvera devant lui que le marché de l'emploi illégal et immoral et sera condamné à vivre le restant de son existence en marge de la société".

Pour le ministre, le coût social de la scolarité pour les familles modestes et démunies, est "un handicap effectif" qui entrave l'objectif de la généralisation, d'où la nécessité d'y apporter des "réponses convaincantes et pratiques" à travers la prise en charge par l'Etat de l'ensemble des dépenses jusqu'à l'âge de 15 ans, en plus de l'opération de mobilisation des manuels, des uniformes et des fournitures entamée, l'année précédente, par le ministère de tutelle.

Il a, à ce propos rappelé, que le soutien social, décidé en 2009 en application des dispositions du programme d'urgence qui est à sa deuxième saison, a permis d'augmenter de 170.000 le nombre des enfants scolarisés.

Les chances de succès de la réforme sont "réelles" et "rassurantes", en témoigne l'augmentation de 3 points du taux de scolarisation en un bref laps de temps, avec des perspectives de pouvoir faire mieux, a-t-il assuré.

S'agissant de l'enseignement universitaire, le ministre a indiqué que l'université ne doit pas être considérée seulement comme une étape post-baccalauréat, mais plutô t comme un espace de construction de l'avenir et, partant, il faudrait définir les caractéristique de l'élément humain escompté, avec un accent mis sur la science et la technologie.

Il faudrait œuvrer à unifier les espaces universitaires et à en faire une plate-forme pour l'avenir, relevant que cela requiert une autonomie totale comme condition principale pour l'émancipation des compétences, la démocratisation de l'université et l'association des différents acteurs impliqués dans cette opération, a-t-il poursuivi, encourageant la créativité dans la gestion du projet universitaire pour éviter de cloner le même modèle dans toutes les régions du Maroc.

Le ministre a, d'autre part, fait remarquer que le ministère veut imprégner une dynamique à la recherche scientifique qui part de l'existant pour obtenir des résultats meilleurs, moins coûteux et plus efficients, en rupture avec l'attentisme de la recherche individuelle qui part du néant.

Il a jugé impératif de dissocier recherche scientifique et enseignement afin de développer l'activité de recherche, mettant l'accent sur l'importance d'accumuler les expertises et les participations aux rencontres internationales pour aller à la quête des données et des techniques de pointe en la matière.(MAP).

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